La Schulbrücke, derrière ce nom probablement inconnu de tous se cache un projet fantastique. Nous sommes neuf élèves actuellement en classe de terminale au Lycée Félix Faure de Beauvais à y avoir participé. Nous appartenons soit à la section européenne allemand soit à la section ABIBAC. Nous sommes partis du 20 au 28 mars 2014, en direction de Naumburg, en Thuringe, en Allemagne. Après un voyage d’environ 8h en train nous arrivons à Naumburg et découvrons l’auberge de jeunesse dans laquelle nous allons séjourner durant les 8 prochains jours.
Mais qu’est ce que la Schulbrücke ? Il s’agit en fait d’un projet mis en place par la “Deutsche Nationalstiftung” en coordination avec la ” Robert Bosch Stiftung”. Ce projet consiste, en fait, en un séminaire, autour duthème “Die Zukunft der Nation in einem geeinten Europa” (l’avenir des nations dans une Europe unie). Ce projet réunit des jeunes venant de toute l’Europe. Cette année nous avons pu côtoyer des jeunes venant des Pays Bas, de Slovaquie, de Suède (lycée allemand de Stockholm), et du lycée lituanien en Allemagne. Nous avons travaillé ensemble à la réalisation d’exposés sur des thèmes aussi variés que l’économie, l’écologie, les droits de l’homme et la démocratie dans un contexte historique et européen et avec la langue allemande comme langue de communication. Nous étions répartis en groupes internationaux avec un seul représentant de chaque nationalité au sein d’un groupe ce qui fait véritablement l’intérêt de ce projet car nous avons eu la possibilité d’échanger avec des étrangers, d’avoir des points de vue différents et également l’obligation de se débrouiller en allemand puisque la communication est un élément important pour réaliser un exposé en groupe. Alors, certes, nous n’avions pas le meilleur niveau si l’on compare avec les suédois ou les lituaniens dont l’allemand est la langue maternelle pour la plupart, mais à force de côtoyer les étrangers et de devoir parler, nous avons pris confiance en nous et finalement réussi à nous exprimer. Lors des phases de travail, nous assistions aussi à des conférences données par l’organisateur de ce séminaire, Frithjof Reinhardt, docteur en philosophie et en de multiples autres domaines. Ces conférences ayant pour thème l’Europe étaient vraiment très intéressantes, cependant le niveau était assez élevé ce qui nous fatiguait vite.
Parlons maintenant des rencontres, un élément central de notre séjour qui est évidemment ce qui nous a tous le plus marqué. Dès le premier jour, les organisateurs nous ont proposé des jeux, qui avaient l’air très simple en apparence, mais qui nous ont tous rapproché. Dès lors les échanges ont été nombreux, nous passions nos temps libres ensemble, faisions du sport ensemble (nous avons, par exemple, joué au volley en compagnie de suédois et de néerlandais), mangions ensemble aussi et, oui, il fallait oser s’installer à une table étrangère mais nous avons très vite pris l’habitude. Quant à nos soirées, nous étions vraiment tous mélangés, à chanter et danser sur des chansons qui réunissent toujours (Stromae, Avicii,David Guetta, Daft Punk). Ces soirées étaient pour nous des moments de partage entre nations vraiment mémorables, et nous avons vraiment oublié durant 8 jours nos nationalités, nous étions tous jeunes avec des centres d’intérêts finalement assez proches, tous à s’amuser et à parler ensemble, en définitive nous n’étions plus français, slovaque ou néerlandais, mais simplement européens. C’est cet aspect de la Schulbrücke qui nous a personnellement le plus marqué, la possibilité d’être au contact de cultures différentes mais finalement complémentaires, pouvoir découvrir l’autre, comme lors d’un buffet international où nous avons pu goûter aux spécialités de chaque pays.
Finalement nous pensons que ces 8 jours nous ont tous beaucoup apportés, nous avons acquis des méthodes de travail nouvelles avec plus d’autonomie et d’initiative. Nous avons découvert d’autres cultures et nous avons acquis une ouverture d’esprit plus grande, une envie de découverte. Nous avons également amélioré notre niveau en allemand, cela se ressent vraiment en rentrant en France. Enfin nous avons fait des rencontres formidables, et nous sommes toujours en contact avec les étrangers rencontrés, par Facebook ou Snapchat. De plus, cette semaine a renforcé pour certains l’envie d’aller étudier à l’étranger. Si nous pouvons dire une dernière chose : si vous avez la possibilité de participer à ce projet, n’hésitez pas c’est une expérience formidable !
Flora Oger-Fauconnier, Nicolas Legrand
pour le groupe des participants
